Le président colombien Gustavo Petro a appelé mercredi les Nations Unies à envoyer des forces de maintien de la paix dans la bande de Gaza, dans le but de protéger les civils palestiniens face à l’escalade de la violence dans la région. La Colombie a également annoncé sa volonté de participer à cette mission internationale.
Dans un message publié sur la plateforme X, le président de la Colombie Gustavo Petro, a fait remarquer l’urgence de déployer des forces internationales de maintien de la paix à Gaza. « Il n’y a pas d’autre alternative que les forces internationales de maintien de la paix dans la bande de Gaza. La Colombie fera partie de ces forces », a-t-il déclaré. Ce message fait écho à ses précédentes prises de position en faveur de la Palestine, notamment après les récentes attaques israéliennes contre un camp de déplacés à Rafah.
Le président Petro a vivement critiqué les actions israéliennes, qualifiant les frappes à Rafah de « massacres ». Il a utilisé son compte personnel pour partager des informations condamnant Israël, particulièrement après que l’armée israélienne a tué 73 personnes déplacées en moins de 48 heures. Ces personnes avaient trouvé refuge dans des zones prétendument « sûres », selon les autorités israéliennes, une affirmation contestée par les événements sur le terrain.
Rupture des relations diplomatiques
La situation à Gaza a également conduit la Colombie à rompre officiellement ses relations diplomatiques avec Israël le 3 mai dernier, une décision motivée par les attaques continues contre le peuple palestinien. Cette rupture souligne l’engagement de Bogotá en faveur de la cause palestinienne et son opposition aux opérations militaires israéliennes dans la région.
Depuis le 6 mai, Israël a lancé une offensive terrestre à Rafah, s’emparant du côté palestinien du point de passage vers l’Égypte. Cette opération a entraîné la fermeture du poste-frontière, bloquant l’évacuation des blessés et l’entrée de l’aide humanitaire, déjà rare. Au moins 810 000 Palestiniens ont été contraints de fuir Rafah, exacerbant une crise humanitaire dans une ville qui accueille environ 1,5 million de personnes, dont une grande majorité de déplacés.