À l’approche des élections européennes et des Jeux olympiques 2024, la France reste une cible privilégiée pour des opérations d’ingérences étrangères qui se multiplient sur le territoire. On fait le point sur cette campagne attribuée à la Russie, en raison du soutien français à l’Ukraine. Des cercueils au pied de la tour Eiffel, de fausses alertes attentat sur les réseaux sociaux… Les tentatives d’ingérences étrangères se multiplient en France à l’approche des élections européennes et à deux mois des Jeux olympiques de Paris 2024, qui se dérouleront du 26 juillet jusqu’au 11 août 2024. Après la récente découverte lugubre de cinq cercueils dans la capitale, les soupçons se sont portés une fois encore sur la Russie, que la France accuse de vouloir nuire aux JO en raison du soutien qu’elle affiche à l’Ukraine.
De mystérieux cercueils sous la tour Eiffel
Des cercueils remplis de plâtre et recouverts d’un drapeau français, avec la mention « soldats français de l’Ukraine », ont été découverts samedi matin au pied de la tour Eiffel. Trois hommes de nationalité allemande, bulgare et ukrainienne suspectés d’avoir acheminé et déposé les cercueils ont été placés sous le statut de témoin assisté lundi soir, a indiqué le parquet de Paris.
Des investigations sont en cours pour « déterminer une éventuelle ingérence étrangère », a expliqué une source policière à BFMTV . Pour autant, selon des sources citées par plusieurs médias, ces suspects auraient été en contact avec un quatrième homme déjà accusé d’avoir participé à la dégradation, avec des pochoirs de mains rouges, du mur des Justes du Mémorial de la Shoah à Paris, en mai. L’hypothèse privilégiée par les enquêteurs dans cette affaire reste encore celle de l’ingérence russe, sans que cela soit confirmé à ce stade.
Campagne de désinformation
Ces derniers jours, le Centre d’analyse des menaces (MTAC), géré par Microsoft, a estimé de son côté dans une note de blog que la Russie, via des entités spécialisées baptisées Storm-1679 et Storm-1099, avait accentué l’ampleur d’une campagne de désinformation sur internet visant à abîmer la réputation du Comité international olympique et à dénigrer les JO de juillet-août 2024 dans la capitale française. Selon le MTAC, Storm-1679 cherche surtout à « semer la peur pour dissuader les spectateurs d’assister aux Jeux ». Pour ce faire, ce groupe d’influence a notamment mis en ligne des vidéos trompeuses. L’une d’entre elles se fait passer pour du contenu produit par la chaîne d’information France 24 et affirme que 24 % des billets vendus ont été restitués par crainte d’un attentat durant les Jeux, ce qui est faux.