Le gouvernement ivoirien a récemment signé un accord de prêt de 2 455 000 000 yens japonais (environ 9 817 913 250 francs CFA) avec l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA), a annoncé le ministre Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement.
Approuvé par le Conseil des ministres le 19 mars 2024, cet emprunt servira à financer la phase II du projet de construction du terminal céréalier du Port Autonome d’Abidjan (PAA). La Côte d’Ivoire, avec une production céréalière fluctuante, doit combler son déficit par des importations massives. En 2016, la production céréalière nationale s’élevait à 1 600 000 tonnes, une légère hausse par rapport aux années précédentes.
Cependant, cette production reste insuffisante pour répondre à la demande intérieure croissante. En 2021, les importations de céréales ont atteint 2 300 000 tonnes, incluant 600 000 tonnes de blé, 1 500 000 tonnes de riz et 100 000 tonnes d’autres céréales.
Avec une population de 26,4 millions d’habitants, la consommation annuelle de céréales par habitant en Côte d’Ivoire est estimée à 140 kg, répartis en 25 kg de blé, 80 kg de riz et 35 kg d’autres céréales. Comparativement, le Burkina Faso (21,5 millions d’habitants) consomme 230 kg de céréales par habitant, le Cameroun (26,8 millions) 130 kg, le Mali (21,2 millions) 270 kg et le Sénégal (17,7 millions) 215 kg.
En conclusion, le prêt de près de 10 milliards FCFA contracté avec le Japon pour la construction du terminal céréalier du Port Autonome d’Abidjan est bien plus qu’un simple accord financier. Il représente une étape clé dans la stratégie de la Côte d’Ivoire pour assurer sa sécurité alimentaire, renforcer ses infrastructures portuaires et accroître sa compétitivité économique.